Publié le 24/06/2025

Quels sont les objectifs de ces journées ?

À travers l’organisation de ces journées, nous souhaitons offrir un temps et un espace où les directions des Missions Locales peuvent se retrouver et échanger sur leurs pratiques professionnelles et leur quotidien de directeur. Notre objectif est aussi de proposer un enrichissement théorique avec l’intervention de sociologues et d’intervenants venus approfondir et enrichir le sujet de l’édition. En résumé, ces journées visent à permettre aux directeurs de sortir, momentanément, de l’aspect opérationnel de leur métier pour prendre de la hauteur, afin de faire le lien, ensemble, entre apports académiques et mise en œuvre concrète.

Certaines directions expriment un aspect assez solitaire de leur travail. En quoi ce congrès peut-il les aider à dépasser ce sentiment ?

Même si nous restons en lien avec nos homologues régionaux, ce sentiment peut effectivement être présent, notamment dans les structures de petite taille où le directeur se doit d’être polyvalent pour assurer ses missions. Ces journées permettent de partager ces difficultés, d’y trouver conseils, soutien et solutions pour y faire face. C’est aussi un cadre pour bâtir des projets entre structures.
Par exemple, grâce à ces journées, j’ai personnellement co-élaboré, avec une Mission Locale de l’Orne, un projet d’échange entre nos structures pour répondre à des problématiques de recrutement. Nous avons ainsi “réseauté” à trois niveaux : entre directions, entre chargés de projets et entre jeunes des Missions Locales pour le mettre en place. Outre le fait de briser cette éventuelle solitude, cela permet de créer un sentiment d’appartenance.

Cette 27ᵉ édition est consacrée au sujet de la ruralité. Pourquoi ce choix de thématique ?

L’ANDML a toujours été impliquée dans la prise en considération des territoires ruraux et de leurs problématiques. Lors de nos bureaux, nous avons constaté qu’il existait des approches différentes dans la mise en œuvre des dispositifs selon les territoires.
Concrètement, dans les territoires urbains, nous avons la population de jeunes pour participer aux dispositifs. Dans les territoires ruraux, nous nous heurtons à d’autres difficultés : celle de constituer des groupes suffisamment nombreux, la question de la mobilité, ou encore l’adaptation de notre accompagnement à ces contraintes.
Il nous semblait important de nous pencher sur ces questions et de croiser l’expérience du réseau avec les apports scientifiques des intervenants. Enfin, il se trouve que c’est également une thématique portée par l’Union nationale des Missions Locales, avec la mise en place de la thématique de la ruralité, et par l’Observatoire avec le sujet du Grand Angle de cette année. Il nous apparaissait pertinent de nous inscrire dans cette dynamique nationale.

Comment l’ANDML, l’UNML et l’Observatoire peuvent-ils se croiser et travailler ensemble sur cette thématique ?

L’ANDML est membre des instances nationales et participe aux groupes de travail du réseau des Missions Locales. Que ce soit sur ce sujet précis ou sur d’autres, notre objectif est d’être un lieu de concertation et de réflexion pour les directions du réseau, afin de pouvoir porter, dans ces espaces, les fruits de ces travaux.
Notre volonté est d’être complémentaire de toutes ces organisations et de favoriser le travail en synergie, dans l’intérêt des publics accompagnés.

Quel bilan tirez-vous de cette édition ?

Les premiers retours des participants sont très positifs. Je pense que nous avons réussi à allier l’apport théorique — avec la participation des sociologues et de l’inspectrice de l’IGAS — à l’aspect plus opérationnel avec les ateliers et les échanges entre directions et élus de l’UNML.
Ce sont effectivement deux journées pendant lesquelles les directeurs sont absents de leur structure, mais je pense qu’ils ne repartent pas les mains vides. Ils reviennent avec des contacts, des idées, des projets. Tout cela est positif pour leurs structures.

Vous vous apprêtez à quitter vos fonctions de directrice de la Mission Locale du Chinonais, et donc vos fonctions de vice-présidente de l’ANDML. Que retenez-vous de ces années passées au bureau de l’ANDML ?

L’ANDML m’a beaucoup aidée à vivre mes fonctions de directrice, de par les rencontres et les relations que j’ai pu créer. N’étant pas sociologue de formation, j’y ai trouvé une bulle d’oxygène, des apports et l’envie de lire, d’en apprendre plus. Cela a vraiment soutenu ma pratique professionnelle. C’était une belle aventure.

L’UNML invitée et actrice du CAPS

Pour cette nouvelle édition, les élus et les professionnels ont été associés au programme de ces journées.
En ouverture du congrès, le président de l’UNML, Stéphane Valli, a souligné le rôle central des directions dans la vie du réseau, et l’importance de mieux associer les directions en appui du rôle des élus, pour bénéficier de leur expertise.

Suite à cette ouverture, se sont succédé :

  • Amel Kouza (Institut Bertrand Schwartz) et Mathieu Najar (UNML), pour une présentation des travaux menés par l’Observatoire national du réseau des Missions Locales ;
  • Martin David-Brochen, vice-président de l’UNML, et Yves Loupret (Direction des systèmes d’information des Missions Locales) pour un temps d’échange sur le déploiement de la Loi Plein emploi ;
  • Jean-Raymond Lépinay, vice-président de l’UNML, invité à réagir à la présentation de l’enquête nationale menée par l’ANDML sur l’impact de la baisse des financements ;
  • Pierre Martin, vice-président de l’UNML, pour un échange autour du syndicat employeur.

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