Publié le 29/04/2024

Crédit photo : Haut-commissariat à l’enseignement et à la formation professionnels

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Entre 2015 et 2020, j’ai été administrateur à la commission des finances de l’Assemblée nationale.

En juillet 2020, j’ai rejoint le cabinet d’Olivier Dussopt, alors ministre délégué aux Comptes publics, avant de devenir directeur adjoint de ce même cabinet en janvier 2021.

Je l’ai suivi au ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion où j’ai occupé les fonctions de directeur adjoint, puis de directeur de cabinet.

Depuis mars dernier, je suis haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels.

Quelles sont les missions du haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels ?

Le haut-commissariat est en quelque sorte le trait d’union entre le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse d’une part, et le ministère du travail, de la santé et des solidarités d’autre part. Je suis chargé, sous l’autorité de mes deux ministres de tutelle, Catherine Vautrin et Nicole Belloubet, d’appliquer la réforme de l’enseignement professionnel, pour améliorer l’insertion durable dans l’emploi des jeunes de lycées professionnels et pour répondre aux besoins de compétences dans de nombreux secteurs. J’ai également la charge d’autres chantiers d’importance, comme la poursuite du développement de l’alternance, formidable réussite de ces dernières années.

Pouvez-vous revenir sur l’historique et les objectifs de cette réforme des lycées professionnels ?

Dès la rentrée 2022, un travail de terrain a été mené pour concerter largement et bâtir collectivement la réforme. Je salue l’action de Carole Grandjean, alors ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels, qui a conduit cette réforme.

Quatre groupes de travail ont ainsi été installés, constitués de l’ensemble des partenaires sociaux, des représentants des Régions, des représentants d’établissements et des académies, des élèves et de leurs parents. Ces groupes se sont réunis pendant 3 mois pour imaginer le lycée professionnel de demain. A l’issue, trois priorités ont été établies : renforcer l’insertion professionnelle des lycéens, améliorer la réussite des poursuites d’études et lutter contre le décrochage scolaire.

Quel est le rôle du réseau des Missions Locales pour la réussite de cette réforme ?

Son rôle est central à plusieurs titres, mais je veux d’abord citer celui qu’il joue dans la mise en application des mesures de prévention pour tous les jeunes en risque de décrochage.

Le rôle du réseau est important, notamment avec le dispositif « Tous droits ouverts », qui permet d’éviter que les jeunes décrocheurs disparaissent des radars institutionnels pendant leurs années de lycée, en leur proposant très tôt des solutions adaptées (EC2, EPIDE, etc).

Avec le dispositif « Ambition Emploi », le réseau des missions locales aide chaque jeune sans solution après ses années passées au lycée.

Enfin, le jeune est aidé pour préparer son insertion professionnelle avec le dispositif « Avenir Pro ».

Ce regard croisé sur le jeune est ainsi précieux dans l’accompagnement à la construction de son projet.

Quel regard portez-vous sur le réseau des Missions Locales ?

Le rôle du réseau des missions locales est crucial car il permet le renforcement du repérage de proximité et de la coopération au service des jeunes.

Il est essentiel de mobiliser l’ensemble des acteurs de l’accompagnement, de l’insertion, de la formation et de l’emploi des jeunes, afin de proposer une solution de parcours à chacun d’eux.

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