Publié le 02/10/2023

L’appui-conseil en 2022, c’était :

  • Plus de 270 jours de cabinets de conseil mobilisés
  • Près de 200 jours de mobilisation d’expertise interne des membres du réseau
  • 31 membres du réseau qui s’investissent dans le dispositif (diagnostic et accompagnement) 

Les mots d’un diagnostiqueur

Au moment du démarrage du projet, Philippe Mazelie, directeur de l’Alliance pour l’Emploi et La Solidarité (Mission Locale Métropole Nord Ouest), fût sollicité de concert avec un autre directeur de Mission Locale et deux consultants pour réfléchir à la démarche et à la construction de l’outil support pour les diagnostics à la fois sur le fond et la forme. Retour sur son expérience…

Pourquoi vous être investi dans cette démarche ?

A mon avis, c’est une démarche enrichissante pour chaque Mission Locale car elle permet de rencontrer des tiers et « sortir un peu la tête du guidon », de prendre de la hauteur et de balayer tous les domaines. C’est une plus-value au niveau national parce que cela permet de multiples échanges, mais aussi au niveau personnel, dans ma pratique de directeur de Mission Locale. Cela me permet de rencontrer d’autres structures et de voir d’autres pratiques, fonctionnements et stratégies. C’est différent d’une ville à l’autre, d’un département à l’autre, même au sein d’une même région. Les regards ne sont pas forcément les mêmes, c’est la richesse de cette démarche.

J’ai maintenant une meilleure connaissance des atouts et des faiblesses qu’on peut rencontrer. Même si chaque structure est différente au sein du réseau, il y a quand même des similitudes, qu’elles soient dans les forces comme dans les difficultés rencontrées. 

Qu’est-ce qu’être « diagnostiqueur » ?

C’est le binôme consultant externe et directeur de Mission Locale qui assure la réalisation du diagnostic. L’un s’occupe de la méthodologie et de la formalisation, l’autre plutôt des aspects cœur de métier. Le binôme est bien complémentaire !

Je dirais qu’il y a trois étapes :

Tout d’abord, l’identification de la demande par la structure. C’est la présidence ou la direction d’une Mission Locale qui fait cette demande en faisant part d’une ou plusieurs thématiques particulières sur lesquelles ils aimeraient avoir un regard extérieur. Ensuite nous récupérons le dossier et chacun fait sa propre analyse de son côté avant de tout mettre en commun. Cette mise en commun peut être très rapide ou durer trois heures ! Tout dépend du dossier.

On échange ensuite avec notre interlocutrice de l’UNML si on a besoin de précisions. Puis on identifie ensemble les personnes qu’on aimerait rencontrer au sein de la Mission Locale qui a effectué la demande de diagnostic et on en discute avec la direction. En général, on cherche à rencontrer la direction et la présidence mais ça peut aussi être des cadres, des conseillers ou des conseillères, des partenaires… tout dépend du dossier encore une fois et des difficultés présentées. Il y a une trame organisationnelle mais dans les faits, les démarches ne sont jamais identiques. Enfin place à la journée dans la structure avec une règle : nous n’avons pas le droit de visiter une Mission Locale de notre région ou une Mission Locale dont on connait déjà le président ou le directeur, pour garantir l’impartialité. Après la journée, on « débriefe », généralement rapidement avec le consultant et l’UNML et on identifie les premières pistes de travail avant de reprendre de nouveau une analyse individuelle. C’est là qu’on remplit, chacun de notre côté, un document « rapport » normé puis on croise de nouveau nos analyses. Parfois, on interprète les choses différemment, nous éclaircissons alors entre nous. On peut aussi demander plus de précisions à la Mission Locale. Les Missions Locales ont bien évidemment leur mot à dire sur nos retours et nous pouvons faire des modifications suite à ces précisions.

A la toute fin, on revoit le document avec notre interlocutrice de l’UNML et en fonction des préconisations, on va proposer des accompagnements, ce qui n’est pas systématique, il arrive aussi que l’appui-conseil ne soit pas nécessaire !

Entre le consultant, le directeur et notre interlocutrice de l’UNML, nous sommes un trio, c’est ce qui est le plus intéressant dans cette démarche, le lien permanent avec le réseau national. La démarche se réalise de concert !

Que tirez-vous comme enseignements de cette année d’appui-conseil ? Avez-vous eu des surprises ?

Il n’y a pas vraiment de surprises, nous sommes tous amenés à rencontrer des difficultés dans notre parcours.  Par contre je me suis encore plus rendu compte des différences entre les structures. Pour moi c’est utile d’initier cette démarche, que nous ayons des manquements ou non. Certaines Missions Locales le font pour se conforter, se rassurer en quelque sorte et c’est tant mieux ! La rencontre avec d’autres aide à la réflexion sur ses propres pratiques et son fonctionnement. La journée sur site est bénéfique pour prendre du recul.

– En savoir plus et faire une demande de diagnostic : https://www.unml.info/nos-actions/nos-dispositifs/lappui-conseil/
– Venez agrandir le vivier d’expert ! : Je candidate

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