Publié le 04/10/2025

Les conséquences pour les personnes vivant avec une situation d’illettrisme sont nombreuses et vont de l’accès à l’information et à la communication, à l’accès aux soins, au logement, à l’emploi, à la participation à la vie sociale, etc.

De nombreuses Missions Locales sont mobilisées sur ce sujet et l’ont démontré lors des journées nationales d’actions contre l’illettrisme (JNAI), organisées par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), partenaire de l’UNML et du réseau des Missions Locales.

A ce jour, le repérage des situations d’illettrisme et d’illectronisme est central. C’est pourquoi des outils comme EVA sont développés par l’ANLCI et utilisés par les Missions Locales. L’objectif serait de renforcer et ainsi de généraliser l’utilisation d’EVA, notamment lors des diagnostics réalisés par les professionnels de l’accompagnement. Nous voyons ici que la professionnalisation des acteurs et leur sensibilisation aux situations d’illettrisme et d’illectronisme est une clé essentielle au repérage et à l’accompagnement des jeunes concernés.

Zoom sur jeunes : les chiffres 2024 de l’observatoire de l’ANLCI

Pour cette douzième édition des JNAI, l’ANLCI a souhaité attirer l’attention sur la situation des jeunes qui représentent une population particulièrement touchée et vulnérable quant aux conséquences des situations d’illettrisme.

Parmi, les chiffres clés de cette étude, il est à noter que 11 % des jeunes de 18 à 29 ans sont en forte difficulté avec les compétences de base, avec des difficultés portant principalement sur la numératie. Ces jeunes représentent un quart des personnes en forte difficulté parmi les 18-64 ans. Le risque d’être en forte difficulté diminue avec l’augmentation du niveau de qualification. Ainsi, le niveau de diplôme est le facteur le plus discriminant pour déterminer le risque d’être en situation d’illettrisme. A ce titre, 53% des jeunes ayant des difficultés avec des compétences de base sont peu ou pas diplômés.

Les jeunes résidant en Quartier prioritaire Politique de la ville (QPV) ont 2,4 fois plus de risque de rencontrer de fortes difficultés avec les compétences de base. Ceux résidant dans les territoires ultramarins ont 2,5 fois plus de risque d’être en forte difficulté avec les compétences de base. L’une des nombreuses conséquences est que le non-recours au droit est beaucoup plus important pour les personnes en forte difficulté.

Ces chiffres permettent d’objectiver la nécessité de continuer à renforcer le repérage des situations d’illettrisme ou encore d’illectronisme pour les jeunes accompagnés par les Missions Locales. En effet, l’ampleur des chiffres qui concernent particulièrement des jeunes dont les caractéristiques sont similaires de ceux accompagnés par les Missions Locales conduisent à maintenir la mobilisation de tous sur ce sujet primordial et de société.

Les Missions Locales et les JNAI 2025 : une très forte mobilisation

172 actions labellisées dans le cadre des JNAI 2025 ont été organisées ou coorganisées par des Missions Locales, ce qui représente 10% de l’ensemble des actions labellisées. A titre de comparaison, en 2024, 100 actions portées ou coportées par les Missions Locales ont été répertoriées. Cela témoigne de l’enjeu majeur que représente la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme pour les Missions Locales, qui se sont fortement engagées en 2025, avec des actions sur l’ensemble du territoire, dans des formats variés et riches.

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