Publié le 09/01/2023

Crédit image à la « Une » : UODC – Intervention de Michel Théry à l’UODC, avril 2012

Entré à l’inspection du travail en 1981, Michel Théry rencontre en 1983 Bertrand Schwartz, alors délégué interministériel à l’insertion des jeunes (DIIJ). Séduit comme beaucoup par le promoteur de la recherche action et de la participation, Michel Théry rejoint son équipe pour se consacrer à l’insertion des jeunes et aux Missions Locales.

Enthousiasmé par l’expérimentation et engagé dans les actions d’insertion, il a longuement alimenté la réflexion des premières Missions Locales sur les fondements mêmes de leur action pour et avec les jeunes : approche globale, action partenariale, innovation et expérimentation. Il contribue au lancement des premières expérimentations de Nouvelles qualifications, avec Bertrand Schwartz.

Après ses fonctions de chargé de mission à la DIIJ, il devient DRFP de Haute-Normandie en 1988, puis de 1989 à 1991, chef de la Division du travail et de la formation des détenus. Michel Théry devient ensuite conseiller technique du ministre de la Ville Michel Delebarre puis de Frédérique Bredin, ministre de la Jeunesse et des sports. En 1992, Michel Théry est nommé Délégué interministériel, succédant à Pierre-Jean Andrieu, qui a été délégué adjoint de Bertrand Schwartz (en 1983), puis délégué interministériel de 1986 à 1992.

Alors que le réseau compte 230 Missions Locales, Michel Théry, travailleur acharné, s’engage pour que le réseau soit reconnu à part entière comme un acteur central de l’insertion des jeunes, en lien étroit avec Robert Galley, nommé président du Conseil National des Missions Locales en 1993.

Grace à leur action coordonnée, ils évitent que le réseau des Missions Locales soit décentralisé aux régions, en même temps que les financements de la formation des jeunes, dans le cadre de la loi quinquennale relative au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle.

Michel Théry participe notamment au lancement du programme PAQUE en 1992, complétant le CFI, des contrats de progrès entre l’Etat et les collectivités locales concernant l’organisation et l’activité des Missions Locales, le lancement des premiers programmes régionaux d’animation, du parrainage des jeunes vers l’emploi et le renforcement du partenariat avec l’ANPE, débouchant sur la création des Espaces jeunes en 1994.

Il quitte la fonction de délégué interministériel en janvier 1994, avec la nomination de Roland Moreau. Après la DIIJ, il devient délégué général de l’Association nationale des entreprises pour l’insertion, avant de rejoindre le Plan pour mettre en place le groupe « Prospective métiers et qualifications ». Son parcours professionnel l’a conduit enfin au Céreq où il a dirigé le Département Formation et Certification du début des années 2000 jusqu’à son départ en retraite, en 2012.

Agitateur d’idées engagé, Michel Théry a écrit de nombreux rapports, dont celui avec Vincent Merle, « Un projet politique pour les formations en alternance » ou celui avec Michel Belorgey « La pauvreté est-elle soluble dans le marché du travail ? ».

Michel Théry était un homme de conviction, militant humaniste infatigable, attaché aux droits des jeunes, des salariés comme des détenus. Il était délégué du Défenseur des Droits dans le département du Vaucluse.

L’UNML présente à son épouse, Irène Théry et à sa famille, ses plus sincères condoléances.

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