Publié le 12/10/2023

Retrouvez plus d’information sur la démarche de Labellisation.

Pouvez-vous présenter et nous détailler votre expérience en tant qu’auditeur ?

Je suis auditeur depuis plus de 20 ans et j’ai réalisé plusieurs missions d’audit ou de labellisation d’entreprise fonctionnant en réseau, pour faire le parallèle avec la mission confiée par l’UNML. J’ai ainsi travaillé pour des réseaux comme La Poste, Point P, Pôle Emploi ou encore Gare & Connexion. Pour cette dernière, j’intervenais en tant que coordinateur de l’équipe d’auditeurs. 

Ensuite, après avoir été responsable de l’action régionale du groupe Afac et Afnor, je suis devenu responsable des services pour le secteur des services pendant plusieurs années.  Au cours de ces années, j’ai côtoyé et travaillé notamment avec des réseaux d’opticien : Krys, Afflelou, Générale d’Optique où j’ai notamment eu à concevoir, développer, des missions d’audit, ainsi que former et suivre des évaluateurs dans le cadre de ces dernières. Pour cette mission confiée par l’UNML, j’interviens notamment en tant qu’auditeur référent. Je supervise les auditeurs AFNOR et garantis l’homogénéité de l’approche des audits.

Comment abordez-vous ces audits ? Quelle est la philosophie qui va les guider ?

On a eu la chance lors du colloque de septembre (ndlr le 14 septembre) d’avoir eu une présentation par le Délégué général de l’UNML, Ahmed El-Khadiri, des grands principes de la labellisation et notamment celui d’être une démarche volontaire du réseau. Je suis tout à fait en phase avec cette approche. Ainsi, afin de respecter ce principe, j’ai spécifiquement demandé à l’ensemble des auditeurs d’adopter une approche bienveillante et de mettre en valeur les efforts déjà effectués et le chemin parcouru par les structures. Nous cherchons surtout à les aider à maintenir le dynamisme de la démarche de labellisation. C’est cet esprit qui doit accompagner les audits.

La particularité de ces audits est de réunir un binôme constitué d’un auditeur professionnel AFNOR et d’un auditeur issu du réseau des Missions Locales. Comment va-t-il fonctionner ?

Tout d’abord, à titre personnel, j’ai déjà mené un travail d’audit dans ce type de configuration avec un binôme professionnel de l’audit/professionnel du réseau audité, notamment avec Gares & Connexions. Nous disposons donc déjà d’un retour d’expérience sur cette manière de procéder.

L’idée de constituer ces duos est de pouvoir à la fois mobiliser une expérience technique, celle de l’auditeur Afnor, qui est là pour veiller à la bonne application de la méthodologie de l’audit (l’impartialité, respecter les timings…) mais aussi de s’appuyer sur l’expérience de l’auditeur interne qui est le garant de la bonne prise en compte des problématiques du réseau mais aussi pour apporter sa connaissance des métiers et son expérience Mission Locale. Cette complémentarité ne peut donc qu’être bénéfique pour la structure auditée car elle apporte à la fois un cadre méthodologique et l’assurance d’une bonne compréhension de la structure.

Concrètement, comment les auditeurs vont mener l’audit ? A quoi devront-ils être attentifs ?

En fonction des situations, et parce qu’il y a un certain nombre de points à auditer, il peut y avoir des moments où les auditeurs vont chacun auditer séparément. Mais il y aura bien sûr des parties qui vont faire l’objet d’un audit par le binôme. Par exemple, l’entretien avec la direction ou la présidence sur tout ce qui relève du contexte, de l’organisation de la Mission Locale…  Durant l’audit, des temps de synthèse entre auditeurs seront programmés afin de leur permettre de trouver des consensus et de formaliser des premiers constats. Une fois le consensus trouvé, les auditeurs s’assurent que la Mission Locale en ait bien compris le sens. L’objectif est ainsi d’arriver à une restitution objective et fidèle à la réalité de la structure.

En ce qui concerne les points d’attention, j’ai demandé aux auditeurs AFNOR de porter une attention particulière à l’exhaustivité des preuves apportées et notamment au fait qu’elles démontrent bien la bonne prise en compte des exigences du référentiel. Enfin, je leur ai demandé de veiller à développer et à entretenir un climat de confiance et de transparence durant l’audit.  Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra encourager cette culture d’amélioration continue.

En prévision des premiers audits, avez-vous des conseils à adresser au réseau pour bien se préparer à cet exercice ?

Tout d’abord, je les invite à s’appuyer sur les outils (guide, fiches repères,…) diffusés pour bien préparer les éléments de preuve identifiés. Ensuite, le deuxième point, et le plus important, est qu’ils restent naturels et qu’ils abordent l’audit comme une journée classique afin de montrer aux auditeurs ce qu’ils font au quotidien. L’objectif est de démontrer leur professionnalisme, leur intérêt pour leurs missions, leur savoir-faire, et, surtout, leur engagement envers les jeunes.

Dans cette visée, j’invite donc les personnes qui vont être auditées à ne pas répondre aux questions par des réponses fermées, et de ne pas hésiter à entrer dans les détails s’ils le souhaitent.

La première Commission nationale de Labellisation, chargée d’attribuer le label aux structures candidates se réuni le 20 décembre. Les membres du réseau souhaitant déposer leur candidature et obtenir leur Label en 2023 sont invités à déposer leur demande d’audit avant la fin du mois d’octobre pour permettre la programmation et la réalisation de l’audit et des échanges afférents dans les délais impartis.

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